Guide sur les peintres de nature morte les plus célèbres

Publié le : 30 septembre 20216 mins de lecture

Vie silencieuse et figée, objets engourdis adroitement disposés, en peinture, la « Nature Morte » est une forme artistique qui a marqué depuis le XVIIème siècle l’histoire de l’Art. Ce sont les artistes flamands qui sont les premiers à illustrer leurs œuvres avec des natures mortes. Parmi les peintres célèbres ayant été des partisans de cette forme artistique figurent Jan Davidz de Heem, Jacob Van Es, Paul Cézanne, Georges Braques et Paul Hazelton.

Qu’entend-t-on par « Nature Morte » dans l’art ?

Une « Nature Morte » est un mouvement artistique, particulièrement pictural, peignant des éléments inanimés (fleurs, fruits, gibiers, aliments, objets divers…) ordonnés d’une certaine manière dans le cadre déterminé par le fantaisiste, principalement dans un concept allégorique. Le genre artistique est défini par Charles Sterling comme suit : une véritable « Nature Morte » apparaît le jour où un peintre décide de choisir comme sujet et de classer en une entité malléable un groupement d’objets.

C’est à la fin du XVIIe siècle que le vocable a vu le jour. Jusque-là, seule la locution « cose naturali » (littéralement en français « choses naturelles ») avait été employée par Giorgio Vasari pour définir les motifs brossés de Giovanni da Udine. Le terme « stilleven » a vu le jour vers 1650 en Flandre pour des « pièces de poissons, fleurs, fruits » ou des « pièces de repas servis ». Il est, ensuite, choisi par les Anglais (« still-life ») et par les Allemands (« Stillleben ») et interprété par « vie figée ou muette ». Au milieu du XVIIe siècle, la locution « vie muette », interprétée du hollandais, demeure marginale. Une centaine d’années plus tard, « Nature Morte » — locution avérée en 1736 — condense cette ordonnance, en changeant « coite », c’est-à-dire flegmatique, muette, par morte. Dans ses Salons, Diderot parle plutôt de « natures inanimées ». Jan Davidz de Heem est un peinte de nature morte célèbre, tout comme Jacob Van Es, Paul Cézanne, Georges Braques et Paul Hazelton.

Jan Davidz de Heem et Jacob Van Es

Jan Davidz de Heem est né en 1606 et décédé en1684. Si ce peintre nature morte célèbre fut initié à la peinture des fleurs dès son jeune âge par son père, c’est à Leyde qu’il fait la découverte des symboliques des objets. Entre l’initiation à la monochromie et la découverte d’une configuration austère de recueillement, c’est auprès des adeptes de Rubens qu’il s’instruit aux mouvements. « Fruits et riche vaisselle sur Table », réalisé en 1640, est l’un de ses ouvrages les plus remarquables dans lequel l’on distingue chacune de ses influences majeures. Cette œuvre est exposée au Louvre. Jacob Van Es (1596-1666), un peintre nature morte célèbre, également, a réalisé en 1630 l’une des plus antiques et des plus connues « Natures Mortes ». Il s’agit de « Nature Morte aux fruits dans des porcelaines ». Cet artiste Parisien et académicien a laissé de très nombreux ouvrages dans son sillage et plus typiquement la Raie, une huile sur toile réalisée en 1728 et exhibée au Louvre. Imitée par Matisse et Cézanne, elle a, continuellement, fait l’admiration de tous jusqu’à Diderot qui se questionna à sa vue sur le fait de « préserver par le talent la répugnance de certaines natures » autrement dit, comment rendre admirable ce qui ne l’est pas.

Paul Cézanne et Georges Braques

Paul Cézanne est né en 1839 et décédé en 1906. Il s’agit d’un peintre nature morte célèbre et même l’un des plus connus dans le cadre de cette forme artistique. Les vides et les pleines, le lien entre les formes et les couleurs, la géométrie des volumes, la « nature morte » est présente dans chacune des productions de Cézanne. C’est en 1998 que cet artiste du courant impressionnisme réalise « La Nature Morte au Crâne », l’une de ses ouvrages les plus célèbres. L’œuvre est aujourd’hui exposée à Philadelphie. Georges Braques (1882-1963), quant à lui, est un avant-coureur du cubisme avec son allié Picasso. Le fantaisiste a laissé plusieurs productions évoquant des « natures mortes » dans lesquelles paraissent le plus souvent des instruments musicaux comme « Nature Morte et Clarinette » (1927). Avec ses configurations abstraites et naturalistes, ce nouvel essor est mal avéré en son temps.

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